La Sodalite - Pierre semi-précieuse

La Sodalite -  Pierre semi-précieuse

Au Moyen-Âge, le sodanum, extrait probablement d’une plante, était un remède à base de soude utilisé contre le mal de tête. La lithothérapie retrouve cet effet bienfaisant avec la sodalite. Elle aide à alléger les pensées, apaise tensions et sentiments inutiles de culpabilité. En éloignant les peines, elle favorise la méditation et assouvit dans l’harmonie notre recherche d’idéal et notre soif de vérité.

Qu'est ce que la Lithothérapie ? 

Non seulement les pierres précieuses sont belles, mais on croit aussi qu'elles ont un pouvoir de guérison.

Depuis l'antiquité, l'homme a cru dans les capacités de guérison de certaines pierres précieuses. L'étude de l'utilisation des minéraux en médecine est connue sous le nom de lithothérapie (Du grec lithos (pierre)), et bien qu'il n'y ait aucune preuve scientifique derrière les remèdes proposés, il y a encore des centaines de milliers de personnes qui croient aux pouvoirs mystiques de la guérison des cristaux.

En effet, les cristaux ont été utilisés pour la guérison depuis les temps anciens par de nombreuses cultures différentes. C'est une thérapie holistique, ce qui signifie que l’on accorde de l’importance à l'individu dans son ensemble, plutôt que sur les symptômes physiques seuls. Le but de cette thérapie est de restaurer la plénitude, l'équilibre et la santé au niveau des émotions, de l'esprit et du corps physique.

C'est pourquoi la guérison par les cristaux est considérée comme complémentaire de la médecine allopathique et non comme une alternative.



La Sodalite aurait alors de nombreuses vertus :

Vertus Physique

 

- Protection des yeux

- Traitement de l’eczéma

- Soulagement des douleurs de gorge

Vertus psychologique 

 

- Paix, détente et relaxation

- Clairvoyance, conscience et lucidité

- Diffusion d’énergies positives

- Alliée contre les peurs et les phobies

L’histoire de la Sodalite 

La Sodalite dans l’Antiquité

La sodalite a été découverte et décrite au début du XIXème siècle. Mais cela ne signifie pas qu’elle était inconnue avant. Le lapis lazuli de l’antiquité, utilisé en abondance par les égyptiens et d’autres civilisations méditerranéennes, vient des mines du Badakshan en Afghanistan d’où la sodalite est encore extraite aujourd’hui.

 

On peut penser que la sodalite n’est pas spécialement recherchée car les textes anciens n’en parlent pas. Pline l’Ancien ne décrit ainsi que deux pierres bleues : d’une part, le sapphirus aux petites taches dorées qui se rapporte certainement au lapis lazuli avec ses inclusions de pyrite. D’autre part, le cyanus imitant le bleu céleste qui serait le saphir.

Pourtant, les Romains connaissaient très bien une variété de sodalite mais celle-ci n’est pas d’une couleur bleue remarquable. Souvent grisâtre ou verdâtre ; elle peut présenter quelquefois une grande limpidité. Il s’agit de la sodalite du Vésuve. Il y a 17.000 ans le volcan « mère » la Somma s’effondre et donne naissance au Vésuve. La sodalite présente dans la lave rejetée par le Vésuve est issue de ce grand remaniement.

 

L’éruption du Vésuve de 79 ap JC qui ensevelit Pompéi et Herculanum a été fatale à Pline l’Ancien. L’écrivain naturaliste, victime de sa curiosité inlassable, a péri pour avoir approché de trop près le volcan et partagé ainsi le sort de milliers de victimes.

Au XIXème siècle, des sodalites grenues, identiques à celles du Vésuve, ont été découvertes, en bordure du lac Albano, tout près de Rome. La montagne qui enserre ce lac est certainement un ancien volcan. Taquin le Superbe, dernier roi de Rome fit édifier à son sommet un temple dédié à Jupiter vers 500 ans av JC. Il reste encore quelques vestiges mais la montagne d’Albano garde aussi d’autres souvenirs : l’endroit est couvert de minéraux volcaniques.

Tite-Live, historien romain du 1er siècle après JC, rapporte un événement qui serait intervenu bien longtemps avant lui et qui semble évoquer la sodalite : « la terre s’ouvrit à cet endroit en formant un gouffre horrible. Il tomba du ciel des pierres en forme de pluie, le lac inonda toutes les campagnes… ».

La Sodalite dans les Civilisations Pré-Colombiennes

En 2000 av. JC, la civilisation de Caral au nord du Pérou utilise la sodalite dans ses rituels. Sur le site archéologique, on a retrouvé des offrandes composées de fragments de sodalite, de quartz et de figurines d’argile non cuite.

 

Beaucoup plus tardivement (1er à 800 après JC), la civilisation Mochica a laissé des bijoux en or étonnants où la sodalite, la turquoise et la chrysocolle composent de minuscules mosaïques. On peut voir ainsi, au musée Larco de Lima, des boucles d’oreilles représentant des oiseaux guerriers sur un camaïeu de bleus. D’autres sont ornées d’une alternance de minuscules lézards en or et en sodalite.

La Sodalite au Moyen-Age et à la Renaissance

A partir du XIVème siècle, on commence à extraire la lazurite du lapis lazuli pour la transformer en pigment bleu outremer. La couleur bleue translucide de la sodalite est inexploitable et s’avère donc inutile pour cet usage. La sodalite reste très discrète à cette époque.

La Sodalite dans la Période Moderne

En 1806, Karl Ludwig Giesecke, minéralogiste danois rapporte différents minéraux d’un voyage au Groenland parmi lesquels se trouve la future sodalite. Quelques années plus tard, Thomas Thomson se procure lui aussi des échantillons de ce minéral, l’analyse et lui donne son nom.

 

A la même époque, le Comte polonais Stanislaw Dunin-Borkowski étudie la sodalite du Vésuve qu’il a ramassée sur la pente nommée Fossé Grande. Il plonge des fragments de cette pierre d’une grande limpidité dans l’acide nitrique et constate qu’une écorce blanche se forme à leur surface. Réduite en poudre, la sodalite se gélifie dans les acides.

Après confrontation des analyses et des expériences, la pierre du Groenland et celle du Vésuve sont déclarées être de la même espèce.

La Sodalite Canadienne

En 1901, la princesse de Galles Mary, épouse du futur George V, visite l’exposition universelle de Buffalo et admire particulièrement la sodalite de Bancroft, capitale minérale du Canada. On expédie alors 130 tonnes de roches en Angleterre afin de décorer la demeure princière de Marlborough (aujourd’hui siège du secrétariat du Commonwealth). Depuis, les carrières de sodalites de Bancroft s’appellent « Les Mines de la Princesse ».

Il semblerait que le surnom de la sodalite « Princesse Bleue » a été donné en hommage à un autre membre de la famille royale britannique de l’époque : la Princesse Patricia, petite-fille de la Reine Victoria, particulièrement populaire au Canada. A partir de cette époque, la sodalite bleue devient à la mode, en horlogerie par exemple, elle est souvent utilisée pour le cadran des montres luxueuses.

 

Depuis 1961, les carrières de Bancroft sont ouvertes au public. La « Farm Rock » est un lieu très sympathique du site. A l’image des exploitations agricoles proposant une libre cueillette de fruits et légumes, cet endroit permet à tous de récolter de la sodalite pour un prix abordable au poids. Vous choisissez et extrayez vous-mêmes vos trésors : petits échantillons de collection ou gros morceaux pour décorer le jardin. Le seau est fourni, la seule obligation est d’avoir de bonnes chaussures fermées !

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